Fest’in
____ROBINS
Au programme
18h30 PØLBUS
PØLBUS, c’est le nom d’un jeune trio de musiciens. Augustin, 16 ans, auteur et interprète, son frère Gaspard, 18 ans, guitariste et compositeur et Violette, 15 ans, bassiste. Les deux frères et la jeune fille se sont connus au lycée à Valence et partagent la même passion pour la musique qu’ils écoutent des heures durant, lors de leurs longs trajets en bus.
L’histoire de PØLBUS commence sous l’impulsion d’Augustin, le plus jeune des deux frères, qui découvre les freestyles le soir entre copains. Il écrit des textes sur des instrus de rap et se prend au jeu. Gaspard de son côté joue déjà du rock dans les fêtes de leur lycée et lors de soirées entre amis.
A la fin de l’été dernier, la rentrée scolaire approche, il ne leur reste plus que quelques jours de vacances. Augustin et Gaspard s’enferment dans le bureau familial qu’ils transforment en studio d’enregistrement. En sortiront une dizaine de titres en quelques jours. Leur amie Violette écoute les maquettes et se joint à l’aventure. L’année scolaire peut démarrer, PØLBUS est né.
Histoires d’amour, histoires d’amitiés, les premières soirées, les doutes face à l’avenir, la recherche d’identité, les titres de Polbus explorent les aléas de la vie d’ado non sans humour. Leurs chansons reflètent les préoccupations adolescentes en piochant dans le rap, la pop et l’électro, les influences musicales. Une musique transgenre qui distille une bonne dose de fraicheur et de bonne humeur. Avec en prime des refrains simples et efficaces qui restent en tête dès la première écoute. PØLBUS c’est des punchlines bien senties et des mélodies abouties.
Et pour la petite histoire, Pôle Bus c’est le nom de la gare centrale des bus de Valence dans la Drôme, d’où partent et où arrivent tous les jeunes de la région. Lorsque des amis se donnent rendez-vous à Valence, la question est toujours la même : tu vas où ? On se retrouve où ? Et la réponse est invariablement la même : au Pôle Bus !
20h00 les tit’ nassels
Voici le second volet d’À double tour, le nouvel album des Tit’ Nassels. Il ne s’agit pas d’un duo comme la chanson française en pratique souvent – couple, duel, tango sensuel ou pavane romantique. Ils avancent avec une opiniâtre liberté, une radieuse simplicité, leurs chansons naissant de la seule nécessité de dire ce qui leur survient : des questions, des colères, des sensations, des plaisirs, des sentiments – la vie, quoi. Il en résulte quelque chose qui fait songer à la langue quotidienne et aux images irréelles de Jacques Prévert, des évidences mélodiques du folk ou de la chanson française classique.
Axl et Sophie n’ont pas de meilleur sujet qu’eux-mêmes, c’està-dire nous. Des vies que l’on suit d’album en album comme on revoit de loin en loin le cousin de Noël ou le voisin des vacances. Voici qu’ils nous donnent de leurs nouvelles dans À double tour, dixième album studio depuis 1998. Serait-ce
un album de confinement (un de plus) ? Non. Toutes les chansons, sauf une, étaient écrites avant qu’un virus ne quitte Wuhan et ne transforme nos vies.
Au fond, on préfère : l’histoire que nous racontent les Tit’ Nassels se poursuit sans être polluée par les vertiges d’une période hors normes. Car ils ont beaucoup vécu, en amour, en famille, en citoyens, depuis leurs dernières chansons neuves de 2016, sur l’album En plein coeur. Et on est heureux de les retrouver après les concerts de leurs vingt ans, l’album live en 2020 et ce-que-vous-savez…
Avec À double tour, les Tit’ Nassels reprennent leur singulier récit qui mêle leur je et notre nous, le grand sourire et la gravité, le romantisme qui valse et la poésie qui boxe. L’aventure a commencé au Théâtre de Poche à Saint-Étienne. Sophie et Axl sont étudiants et chantent Jacques Brel, les Beatles, Mano Solo ou Barbara en leur donnant des couleurs personnelles.
Le programmateur leur dit en fin de saison qu’il voudrait les voir dans un répertoire original, la saison suivante. Et avec un « vrai » nom, parce qu’Axl et Sophie, cela ne suffit pas. Pourquoi ils s’appellent les Tit’ Nassels sera dès lors le seul mystère des Tit’ Nassels. C’est le résultat d’une séance de brainstorming arrosée, assumé sereinement depuis longtemps – « Tout l’monde peut pas s’appeler Durand », chantait Georges Brassens.
Commence alors une histoire unique dans le paysage français : les Tit’ Nassels racontent des existences plutôt normales, à ceci près qu’elles sont devenues chansons. Ni confession, ni autobiographie, mais la matière vraie de la vie, des mots qui mordent, des tendresses irrésistibles, des formules gentiment cinglantes.
Leur duo reste longtemps autarcique. « En concert, on avait besoin des deux mains, des deux pieds et de la voix », dit Axl. Chanteurs, auteurs, compositeurs et multi-instrumentistes par nécessité, Aurélien Mathot et Sophie Perrin-Signoret élargissent le cercle, en 2014, en accueillant Romain Garcia et David Granier, respectivement bassiste et batteur.
À double tour est le deuxième album enregistré dans cette formule plus pop-rock, plus ouverte, plus diverse, qui correspond à l’envie d’Axl et Sophie d’être toujours plus précis et plus poétiques, d’accorder la même importance à la musique et au texte. Les premières chansons datent de 2017 et vingt et un titres étaient bouclés au temps des couvre-feu et des attestations de déplacement. Un double album qui sort en deux parties.
Après la première, en septembre 2021, déjà soutenue par l’envie de beaucoup tourner, voici maintenant la seconde. Elle n’envoie pas le boulet moins fort – bien au contraire ! Le Déserteur 2.0 est la seule chanson d’À double tour née alors que les vies étaient figées par la crise sanitaire. Réaction très charpentée aux discours guerriers qui ont accompagné
le moment où le pays a dû interrompre sa vie habituelle, elle rappelle qu’il y a des millions de vies derrière les discours officiels et ramène – comme Boris Vian ou Renaud jadis – à cette hauteur d’humain où l’on refuse l’embrigadement : « Avec tous mes copains, les toubibs, les instits / Les éboueurs, les caissières, la main d’oeuvre, les exit / On s’entend très bien, pas besoin de ton combat / Pour unir nos mains, on était là avant toi ».
« Oui, on est énervés, agacés, dégoutés, même ; mais ce n’est pas que de la colère, dit Axl. Nous ne sommes pas un groupe politique mais humaniste. Nous invitons, quelle que soit notre colère, à voir l’amour et l’entraide autour de nous. Notre idée est qu’il nous appartient aussi, à chacun d’entre nous, de changer les choses, et pas seulement de montrer du doigt des responsables. » Et, en effet, les Tit’ Nassels proposent autre chose que de s’enfermer dans le communautarisme religieux, avec Le M.A.V. (pour « Mouvement des Athées Volontaires »), ou de se soigner par la simplicité et l’ouverture dans Thérapie song. Et, même si Axl avoue préférer « avoir eu vingt ans quand je les ai eus plutôt que maintenant », une immense tendresse perspicace s’adresse aux plus jeunes avec En adolescence, écrit par Sophie. Oui, des inquiétudes et des mélancolies, mais aussi des espoirs et des consolations, avec le devoir « d’aller voir », comme le disait Jacques Brel. Cela fait une sorte de noir radieux, généreux et consolateur.
22h00 ALAM
ALAM signifie « nature » en indonésien, « le monde » en arabe, et « connaître » en tagalog (langue des Philippines). Une musique roots engagée prometteuse. A la frontière du sensible et du sensé, il suffit parfois d’un petit coup de pouce pour que nos sens s’éveillent et nous entraînent vers un ailleurs meilleur. En douceur, depuis une décennie, c’est ce que réussissent à faire les bordelais d’Alam, nous embarquant, au fil de leurs albums et de leurs concerts dans un univers où conscience et onirisme font bon ménage, où jamais le fond ne s’efface devant la forme, une ballade généreuse qui fait du bien à nos corps tout en ouvrant à nos esprits le champ des possibles.
ALAM est un groupe de six Bordelais formé en 2007, avec au chant une jeune femme à la voix douce et touchante, qui offre une vision du reggae tournée vers l’amour, le partage, le retour à ces valeurs simples et essentielles défendues depuis la naissance du reggae roots… Après un premier album sorti en 2008, le deuxième album « Familly »est prêt pour cet automne 2011. Après plus de 600 concerts un peu partout – dont un certain nombre de premières parties prestigieuses telles que Tiken Jah Fakoly, Pablo Moses, Groundation, Skatalites, U Roy, Clinton Fearon, Danakil ou bien encore Alborosie -, deux albums et un EP remarqués aussi bien par le public que par les critiques, Alam reprend son baton de pèlerin pour porter la bonne parole d’un reggae roots dub profond et intense, d’une musique qui porte les mots comme autant d’armes de destruction massive du cynisme ambiant.
00h00 Youthie
Juliette bourdeix Aka Youthie commence la trompette à 6 ans et suit des études classique et jazz au conservatoire à Paris, avant d’y passer son diplôme de professeur.
A 17 ans, elle se lance dans le reggae/rocksteady grâce au groupe Natty Princess dans lequel elle joue pendant près de 8 ans en tant que trompettiste et choriste.
Pendant ses études de musicologie, elle se passionne pour la musique des balkans, puis la musique orientale ; également musicienne de rue, elle apprend l’accordéon chromatique et la flûte traversière en autodidacte.
En 2018, elle rencontre le producteur de dub Zulu Vibes, avec elle collabore sur de nombreux projets dont l ‘EP Silver Wind et le Maxi Vinyl African Country. Elle compose ensuite des dubplates et releases Vinyle pour des producteurs, comme Rootswoman horns avec Roots keepers Sound, Ease off avec Prayazen, Rebel Horns avec All Nations records, Ruff Tings de jah works promotion…
En 2019, elle monte son label Youthie Records, sur lequel elle sort Nomad skank un album 16 titres en collaboration avec le riddim maker Macca Dread, qui mélange reggae roots et musiques du monde, ainsi qu’un maxi Vinyle en 2020. EN 2021, elle s’associe avec le groupe Alkemist, qui propose un EP remix « Nomad skank rework » dans une teinte plus digitale, avec sortie vinyle sur le label Culture Dub.
Elle se produit régulièrement en live en Dub Session, salle de concert ou festival.